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Septième station

Jésus tombe pour la deuxième fois

Huile sur toile

50cm x 50cm

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Entre les réalités physique et métaphysique, entre la terre et le ciel, entre le monde naturel et le monde surnaturel s’est désormais glissé le monde virtuel. Judas ne se trompe pas lorsqu’il interroge Jésus : « Rabbi, serait-ce moi » qui vais te trahir ? (Mt 26, 25). Il connaît la sentence : « malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là » (Mt 26, 24). Cette phrase est aujourd’hui tournée en dérision. On rêve que le Père éternel accueille Judas dans son sein en le félicitant : « Il fallait un traître ; tu as bien joué ton rôle ; entre dans la joie de ton maître ». La Croix du Christ, source du salut pour tous les hommes est réduite à un bandeau publicitaire qui clignote de mille feux destinés à attirer le consommateur de fables et de jouissances fictives.

Ces fables sont peut-être construites pour oublier que, baptisés dans le sang du Christ, nous aussi sommes des traitres à l’engagement pris le jour béni de notre incorporation à l’Église. Cette réalité virtuelle que nous pouvons faire et défaire nous détourne de l’idée que chacun de nos actes a un poids d’éternité. Notre vie est un voyage sans retour qui va de pardon en pardon jusqu’à la sentence, oui, la sentence. Et le fléau de la balance ne sera sensible qu’au poids de l’amour incarné.

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