Dans la lumière du Père se rencontrent son Fils-Homme et sa Fille-Immaculée conçue. Tous deux sont à l’oeuvre pour la restauration du monde. Mais c’est un curieux échange et une curieuse mise en oeuvre. Comment imaginer que leur solidarité passe par ce glaive proposé et accepté afin que, pour elle aussi, l’écriture s’accomplisse. « Me voici, Seigneur, Je viens faire Ta volonté » jusqu’au Golgotha (Ps 39,1) ; « Je suis la servante du Seigneur » (Lc 1,38) jusqu’à cet achèvement : « et toi, ton âme sera transpercée d’un glaive » (Lc 2,35). Un peu plus tard, elle deviendra Immaculée conception : « Femme, voici ton fils » (Jn 19,26).

Il en est ainsi de chaque chrétien, depuis le OUI de son baptême jusqu’au moment où, d’une manière ou d’une autre, il vit cette prophétie de son maître : « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues. » (Mt 10,17). 

L’opprobre va du Fils à la Mère et la condamnation pour blasphème englobe les deux, ainsi qu’il en va dans le monde. « Mais toi, Seigneur, mon bouclier, ma gloire, tu tiens haute ma tête. » (Ps 3,4).