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Dixième station

Jésus est dépouillé de ses vêtements

Huile sur toile

50cm x 50cm

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« Et ils virent qu’ils étaient nus » !  Dans sa bienveillance, le père éternel leur a lui-même cousu une tunique de cuir. Mais le cuir est rêche à la peau comme la loi est tranchante dans ses interdits. Alors, dans sa tendresse, il leur a préparé une tunique de noces, comme l’amour est doux au cœur. Mais ils ont préféré se moquer de cette nudité de l’amour qui se donne. 

« Elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire ». Voilà que la Mère du Sauveur, une seconde fois, cache la nudité de son Fils aux yeux du monde. Si elle est frappée au talon, elle a bien compris que la croix était cette mangeoire où le peuple des chrétiens, à la fois, adorerait et consommerait le corps du crucifié.

Quant à l’adoration, suivons le livre des Nombres : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront » (Nb 21, 8). Et voici la lecture qu’en fait saint Augustin : « Qui sont ces serpent qui mordent ? Les péchés qui nous viennent de notre condition mortelle. Quel est le serpent élevé ? Le Christ mort en croix. La morsure du serpent est mortelle, la mort du Seigneur donne la vie » (Commentaire sur l’Évangile de St Jean).

Quant à la consommation : « ceci est mon corps, donné pour vous » (Lc 22,19) ; « celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6, 54).

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