A peine le corps du Fils de l’Homme a-t-il été mis au tombeau que l’âme éternelle du Fils de Dieu est allée porter la bonne nouvelle du salut à ceux qui l’avaient attendu avec ferveur et justice. « Il descendit aux enfers » dit l’acte de foi, en écho à l’épitre de Pierre : « c’est  dans l’Esprit Saint que  le Christ s’en alla prêcher aux esprits en prison » (1P 3, 19). 

Voilà, c’est le moment tant attendu depuis que le Père, dans sa sagesse éternelle, a décidé de donner une nouvelle chance à ses chères créatures les hommes. Dans le même passage, Saint Pierre ne fait-il pas écho à ce temps où « Noé construisit l’arche » grâce à laquelle un nouveau germe était donné à l’humanité. Après quoi, Dieu ne cessera de proposer aux hommes une « alliance » à parts égales. 

A tous ceux qui y ont répondu, aux pères spirituels du peuple juif, à ceux qui se reconnaissent comme des fils d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, il a été donné de vivre ce moment évoqué par Saint Jean : « nous serons semblables à Lui car nous le verrons tel qu’il est » (1Jn, 3,2). Ils touchaient enfin le fruit d’une si longue attente.

La pierre du tombeau a été impuissante à contrarier le projet de Dieu. Qu’il soit notre salut et que nous aussi nous puissions dire : « Non, il ne dort pas, ne sommeille pas, le gardien d’Israël » (Ps 120, 4).