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« J’étais pris dans les filets de la mort » (Ps 114,3), « la masse de tes flots et de tes vagues a passé sur moi » (Ps 41,8). Et pourtant, Jésus rayonne de la présence intérieure du Père et il embrasse cette croix qu’il a tant désirée et autant craint. Il sait que l’arme de la connaissance du bien et du mal ne donnera plus naissance ni à l’orgueil ni à la mort : Adam et Ève retrouvent l’espérance. Il est en train de planter l’arbre de vie et Pierre, « homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? » (Mt 14,31), reconnaît que c’est cet arbre qui a fait de lui un nouveau Moïse, « sauvé des eaux ». 

« Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1,11). Ils n’ont pas vu « le chemin, la vérité, la vie » qui s’ouvraient devant eux. Or, « faute de prophétie », puisqu’ils ont mis à mort le prophète par excellence, « le peuple se relâche » (Pr 29,18). C’est pourquoi ils ont « les cheveux en désordre » (Ex 12,10 et Lv 13,45) : « ni Dieu, ni maître ».